ChauffageConducteurs en disiliciure de molybdène (MoSi) – Le silicium qu'il contient forme une couche protectrice vitreuse à la surface du conducteur chauffant et empêche ainsi l'oxydation du molybdène. Au fil du temps, des cristaux de dioxyde de silicium, de SiO2 ou de quartz se forment dans ce verre en fusion, se développent en îlots et finissent par recouvrir toute la surface du conducteur chauffant. La cause fréquente de ce phénomène est que, dans les programmes de frittage standard, les conducteurs chauffants restent souvent en dessous de leur limite de puissance ou n'atteignent pas la température maximale. En raison du changement de température du conducteur chauffant de "froid" à rouge vif en quelques secondes, ces cristaux sont soumis à des tensions mécaniques élevées lors des processus de chauffage. Des microparticules isolées sont alors éjectées et projetées dans la chambre du four. Une seule particule de SiO2 suffit à produire une forte coloration jaune sur une grande surface d'oxyde de zirconium.

Un autre danger est que, pendant le processus de frittage, des ions de silicium se détachent des conducteurs de chauffage et se retrouvent dans l'atmosphère du four. En raison de la température élevée dans la chambre de cuisson, le silicium est transformé en un état gazeux et réagit ainsi avec les restaurations en oxyde de zirconium. Il en résulte une coloration jaune-verte de la surface des restaurations après le frittage. Les conducteurs de chauffage en carbure de silicium (SiC) ne posent pas ce problème, car aucune particule n'est libérée dans l'atmosphère du four, ce qui entraîne une décoloration du matériau fritté. Les fours équipés de ces conducteurs de chaleur présentent l'avantage de pouvoir fritter les restaurations sans couvercle de frittage. En comparaison directe avec les éléments chauffants en disiliciure de molybdène (MoSi), toute l'énergie peut ici être transmise à l'objet fritté, comme par exemple le rayonnement thermique généré, qui serait sinon atténué par l'utilisation du couvercle.